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CHAKRAS

Dans le yoga de la Kundalini, la représentation du corps se fonde sur un ensemble de chakras : mûlâdhâra, svâdhishthâna, manipûra, anâhata, vishuddha, âjnâ et sahasrâna. Situés dans différentes parties du corps, ces centres sont reliés par des canaux (nâdî), dont les plus importants sont idâ, pingalâ et sushumnâ. .. les chakras et les nâdî ne sont nullement perçus comme une description physiologique de l'organisme .. mais comme l'image d'un corps subtil ou mystique.
Cette image servant, entre autre, à guider la visualisation et la contemplation du yogi. »
Les conférences de Jung s'attachent essentiellement à donner une interprétation psychologique moderne des chakras.
il convient, pour mieux comprendre ces chakras, d'examiner leurs différents composants comme des éléments constitués par un processus de stratification historique :
« D'un point de vue historique, il semble que les padma ou chakras aient été conçus à l'origine en connexion avec l'anatomie humaine, et ce à des fins d'étude physiologique [.]. Lors d'une phase ultérieure, en conformité avec l'idée tantrique selon laquelle le corps humain est le microcosme de l'univers, des objets matériels tels que le soleil, la lune, les montagnes, les fleuves, etc., furent associés à ces centres. Chaque chakra était censé représenter les éléments grossiers et subtils [.], en parfait accord avec la conception tantrique qui veut que les déités résident au sein du corps humain l'aspirant devant en éprouver la présence à l'intérieur de lui-même. Les chakras furent perçus ensuite comme le siège des principes masculin et Féminin, symbolisés par les organes de l'homme et de la femme [.]. A l'origine, les déités gouvernant Ies chakras étaient des déesses tantriques [.]. La théorie de l'alphabet - les lettres symbolisant les différents tattva - fut également mise à contribution. Tout cela a permis la P.23 mise en place d'un processus complexe et élaboré, que les chakras sont supposés incarner par leur capacité de transformation qualitative. »
La Kundalinî est décrite sous la forme d'un serpent lové autour de la colonne vertébrale, qui repose assoupi dans le mûlâdhâra, le chakra le plus bas. Feuerstein la définit comme une « manifestation microcosmique de l'Énergie primordiale ou Shakti. Elle est la Puissance universelle dans sa relation avec le corps/ esprit limité.» L'objectif consiste à éveiller cette Kundalinî par des pratiques rituelles et à favoriser son ascension le long de la nâdî sushumnâ par le truchement des chakras. Lorsqu'elle atteint le chakra le plus élevé, l'union bienheureuse de Shiva et de Shakti s'effectue. Ce qui provoque une transformation radicale de la personnalité.