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L'ANIMUS ET L'ANIMA DANS LES CONTES DE FÉES

PRÉFACE
L'animus est un renard rusé qui sait comment effacer les traces avec sa queue. C. G. Jung

. La difficulté de l'interprétation vient de ce que le conte se fonde sur des fonctions de la psyché sans qu'aucune association personnelle ne soit là pour établir un pont avec la réalité. C'est comme si nous étions en présence d'un squelette de la psyché dont la peau et la chair auraient été ôtées. Il ne reste que ce qui est d'un intérêt humain général. .
Il existe, dans les contes primitifs, un élément qui s'est perdu.. c'est l'élément de crainte, la terreur du divin dont la plupart des Anciens faisaient l'expérience lors de leur rencontre avec les archétypes.

CHAPITRE 1 LE VIEUX RINKRANK

Quand on interprète un conte de fées, il est important de considérer le début de l'histoire et de se demander quelle figure y manque pour former une famille complète. Généralement, le personnage absent sous une forme humaine réapparaît plus tard sous une autre forme. .
« Un roi a une fille. » Si c'était là un cas individuel, nous en conclurions qu'il s'agit d'un complexe-père. En général, l'animus de la femme se développe à partir de l'expérience qu'elle a de son père personnel. Celui-ci met, en quelque sorte, de la chair sur l'archétype inné du père et cette expérience devient le complexe-père qui se manifeste dans la vie de la femme aussi bien dans son attitude envers les hommes que dans le fonctionnement de sa masculinité intérieure que nous nommons « animus ».
II n'y a pas de mère dans cette histoire. Si nous continuons à penser en termes de situation personnelle, nous remarquerons qu'il est généralement vrai que, lorsque la figure de la mère est absente chez une femme, il y aura probablement chez elle une faiblesse et une incertitude quant à ses propres qualités féminines ; cela l'expose naturellement au danger de possession par l'animus.
Toutefois, un conte de fées n'est pas l'exposé d'un cas individuel. « Un roi » n'est pas simplement le père... Un conte représente ce qui se produit quand les archétypes sont en relation intime les uns avec les autres ; c'est-à-dire qu'en tant que processus se déroulant au sein de l'inconscient collectif, ils sont beaucoup plus fondamentaux que les matériaux personnels, bien que les matériaux personnels aient pour base ces processus. .
Les contes de fées concernent généralement soit des personnages royaux, soit des catégories de personnes de basse extraction ou anonymes, tels qu'un chasseur, P.15 un vieux soldat ou un meunier. Cela montre bien que ces matériaux se réfèrent à un niveau supra-personnel . Quant au roi, c'est le personnage dominant dans une société donnée.
Traditionnellement, le personnage du roi représente Dieu sur terre ; il est une incarnation de Dieu. Cependant, dans les contes de fées et les mythes, les rois sont généralement imparfaits, parfois aveugles ou infirmes et ont besoin de rajeunissement, d'eau de la vie. Le roi figure en réalité cette idée du Soi - ce centre régulateur de la psyché - qui est devenue une représentation de l'attitude collective.
. Le symbole du centre peut vieillir et devenir obsolète. C'est alors qu'un renouveau doit se produire grâce à la redécouverte du sens, de l'expérience authentique qui sous-tend tous les systèmes religieux. .
Ici, le roi crée une sorte de trappe de verre, non pas pour sa fille, mais pour ses soupirants. Il représente un aspect de l'attitude collective devenue très fausse et incomplète. Apparemment, la reine est morte ; .. le facteur féminin correspondant au roi - le sentiment, l'aspect d'éros - a disparu de l'attitude dominante.
Tout système, qu'il soit social, politique ou religieux, est en relation avec une certaine attitude du sentiment. . L'absence de la reine signifie qu'il n'y a plus d'éros dans le système régnant, c'est pourquoi tout le poids de l'histoire repose sur la fille du roi. Le renouveau du royaume, l'équilibre nécessaire qu'apporte le féminin se réalisent grâce à la princesse.
Le piège de verre qu'a fait faire le roi suggère un substitut de la mère du fait que les montagnes ont longtemps été honorées et tenues pour sacrées en tant que demeures des déesses-mères. Jung dit que la montagne peut aussi représenter, chez l'individu, sa personnalité la plus large, le Soi. Il en est ainsi parce que les montagnes sont des moyens surs d'orientation pour qui se trouve dans la plaine. . Monter ou escalader une montagne symbolise le fait de devenir plus conscient.
Une montagne est souvent constituée par un amas de terre et de pierres projetées par une explosion volcanique, une expulsion de matière hors des profondeurs de la terre. Le processus d'individuation, qui nous amène P.17 à devenir conscients de ce que nous sommes destinés à être, implique que nous escaladions ce que nous avons de pire, de plus résistant, toute cette masse terrestre. En grimpant sur la montagne, on devient la montagne. Le moi escalade la masse de matériaux que nous découvrons en nous-mêmes. La montagne peut aussi représenter la mère.
Dans notre histoire, la montagne s'ouvre comme une trappe dans laquelle la jeune fille est prise, montrant que l'aspect féminin se trouve piégé dans la matière Mais cette montagne est en verre, elle n'est donc pas obscure. Etre enfermé dans du verre signifie être entièrement séparé de ses émotions comme du contact avec l'extérieur. On est complètement coupé de tout dans cette prison isolante. Dans une prison de verre, on peut regarder au dehors, on a une vue complète sur l'extérieur, mais on n'en est pas moins séparé. Le verre étant une matière isolante, la montagne de verre renvoie à un état dans lequel on se trouve coupé de sa propre vie émotive, de son propre sentiment. Les personnes dans cet état sont rigides - on parvient à établir un contact intellectuel avec elles, mais il n'y a rien de chaleureux en elles, il n'y a pas de relation au niveau du sentiment.
Le roi essaie donc de rompre la relation de sentiment entre sa fille et son prétendant. Il veut arrêter le mouvement de la vie. Tout système régnant a tendance à résister au changement et à pétrifier le flot de la vie nouvelle.
Les nombreux modèles de conduites instinctives que possèdent les animaux supérieurs peuvent entrer en conflit. L'homme est le seul être de la planète capable de gouverner ses instincts, c'est d'ailleurs ce pourquoi la conscience lui a été donnée. Ex des lemmings C'est là un exemple du caractère destructeur que peut avoir la nature instinctive ; seule la conscience est capable de contrôler de tels mécanismes.
Mais il est aussi dans la nature de la conscience d'avoir tendance à devenir unilatérale, ce qui est en relation avec la volonté de puissance. Il y a toujours un danger de s'éloigner peu à peu des instincts, d'adopter un comportement déséquilibré, destructeur et complètement contre nature. C'est une tendance typique de la conscience que de persévérer dans le cours d'une action même si, après un certain temps, ce qui a été une attitude excellente et un bon remède à un moment donné est éventuellement devenu autodestructeur. On observe en particulier cela dans les ennuis qui arrivent communément aux personnes parvenues au milieu de la vie ; cependant, quoique de manière moins marquée, P.19 le besoin de changement des valeurs est constamment présent.
Le mauvais tour préparé par le roi se retourne contre lui, car c'est sa fille, et non son soupirant, qui tombe dans la trappe. Le futur gendre est destiné à devenir roi. Il représente par conséquent le germe d'une attitude nouvelle présente dans l'inconscient. Il n'est ici qu'un agent catalyseur du fait qu'on ne nous dit rien d'autre à son sujet. Comme cet élément masculin reste très imprécis alors que la princesse est davantage caractérisée nous pouvons en conclure qu'il s'agit probablement d'une histoire concernant l'animus.
La jeune fille veut aider son futur époux à gravir la montagne, ce qui provoque sa chute dans la trappe. Nous voyons souvent des personnes captives d'un complexe avant que celui-ci soit encore manifeste. Ici, la difficulté ne commence qu'au tournant crucial de l'histoire, précisément au moment où il est donné à la jeune fille une chance d'échapper à son complexe : c'est seulement quand un homme veut l'épouser qu'elle tombe dans son complexe-père. Avant, elle paraissait libre.
C'est ainsi qu'une personne qui souffre d'une névrose n'en est atteinte que parce qu'une chance d'échapper à son complexe lui est offerte. Si la personne ne saisit pas la chance d'en sortir au bon moment, une catastrophe risque de se produire, maladie ou autre accident. Les histoires de rencontre avec un dragon se réfèrent à cette expérience : si vous affrontez le dragon et avez le dessus sur lui, vous gagnez le trésor. Ici, la jeune fille aurait pu se marier et le roi se retirer, mais, au lieu de cela, elle est précipitée à l'intérieur de la montagne, prise au piège. .
Quand la princesse tombe à l'intérieur de la montagne, elle y trouve le vieillard barbu. .
La barbe joue un rôle considérable dans les contes de fées. Barbe-Bleue est une magnifique image de l'animus destructeur, meurtrier ! Le Roi Barbe de grive illustre la transformation de l'animus négatif en animus positif. Dans notre conte, la princesse piège le Vieux Rinkrank en abaissant la fenêtre sur sa barbe.
Les poils ont une signification symbolique générale, mais leur sens varie suivant la partie du corps sur P.21 laquelle ils poussent. Sur la tête, les cheveux représentent habituellement les pensées et les fantasmes involontaires, inconscients, c'est pourquoi, dans les sociétés primitives, la chevelure a du mana. ( mot se référant aux aspects magiques ou numineux des dieux et des objets sacrés.) Il arrive que nous influencions bien plus notre entourage par nos présupposés inconscients que par nos pensées conscientes. Les cheveux - le pouvoir spirituel de nos pensées inconscientes - ont donc une grande importance. En lui coupant la chevelure, Dalila détruisit l'âme de Samson, elle le castra psychologiquement en le privant de ses imaginations et de ses pensées créatrices. Dans certaines tribus africaines, les jeunes garçons doivent ramasser des brindilles et des coquillages pour orner leurs cheveux. Cela fait partie de leur initiation à l'âge adulte. Ils peuvent alors se marier. En s'inventant une coiffure, ils élaborent leur propre philosophie spirituelle qu'ils portent littéralement sur leur tête.
Les poils qui poussent sur certaines parties de notre corps sont un souvenir de notre nature animale = un reste de la fourrure que nous avons perdue.
Mais qu'est-ce que la barbe ? C'est, symboliquement, un flot ininterrompu de paroles inconscientes, de bavardages futiles auxquels sont sujettes les femmes possédées par l'animus. Les paroles s'écoulent hors de leur bouche, porteuses de beaucoup de sottises et de beaucoup de perles, mais elles sont inconscientes des unes comme des autres.
Dans Le Vieux Rinkrank, la princesse lui immobilise la barbe. C'est là un thème que l'on rencontre souvent dans les histoires de fantômes dans lesquelles, si l'on parvient à clouer ou à épingler le fantôme, celui-ci disparaît complètement ou s'avère n'être qu'un fétu de paille ou quelque chose d'aussi insignifiant. C'est ce que nous faisons lorsque, en imagination active, nous rendons conscient ce qui nous perturbe ou est d'un trop grand poids émotionnel. Nous nous demandons : « Est-ce vraiment cela que moi, je crois ? » et nous nous posons d'autres questions du même genre. Quand une femme est possédée par l'animus, elle est toujours totalement convaincue de la vérité de ses affirmations. Elle doit alors se demander : « Est-ce là ce que je pense vraiment ? », elle doit fixer le flux de ses pensées.
Mais qui est donc ce vieillard dans la montagne ? Affirmer qu'il est une figure d'animus n'en révèle pas grand-chose. Nous avons dit que le roi représente l'attitude collective régnante. Alors, qui est cet être dans la montagne, ce brigand, ce vieux chevalier rouge ? Il n'est pas précisé que ce soit le roi qui l'ait placé là. S'il s'agissait d'un cas personnel, nous pourrions dire que, derrière le roi, se tient la figure archaïque du vieil homme. Mais il nous faut envisager ici le problème d'un point de vue collectif.
Il y a le « rouge » dans le nom du vieillard, et nous avons de bonnes raisons de le rapprocher d'une autre histoire de « Barbe Rouge » qui renvoie à Wotan, le dieu endormi dans l'âme germanique. Nous pouvons dire P.23 que ce vieillard est une image de Dieu plus ancienne, plus éloignée dans le temps que ne l'est le roi.
Quand une figure ou une idée dominante disparaît, ce qui apparaît généralement à sa place est une image plus ancienne de Dieu. Ainsi, lorsque les dieux grecs perdirent leur mana, les dieux qui apparurent à leur place étaient plus archaïques et appartenaient à la période préhellénique. Ce n'était pas cependant une simple régression, car ces dieux plus primitifs contenaient le germe d'un stade nouveau et plus élevé. Il en fut de même de l'alchimie qui, après avoir disparu, revint sous la forme scientifique de la chimie.
Le vieillard dans la montagne est une image plus primitive, païenne, de Dieu que celle communément admise. Cet ancien démon ravit l'or et l'argent et les enfouit dans la montagne, si bien qu'il ne reste plus rien dans le conscient de ce qui a de la valeur. C'est là une situation des plus dangereuses. Il n'est pas suggéré dans le récit que le vieil homme doive devenir le dirigeant secret du pays, puisqu'il sera supprimé. L'aspect régressif doit disparaître, c'est pourquoi il est tué, à la fin, par le roi. Ce n'est pas la princesse qui le supprime ; elle laisse ce soin au roi. Sa tâche personnelle est seulement de parvenir à s'échapper. C'est le devoir du roi qui, par son attitude, a attiré ce vieux démon, de tuer le vieil homme dans la montagne.
Les femmes ne peuvent pas combattre directement l'animus en le tuant, elles peuvent seulement l'attraper en l'épinglant par la barbe, afin de pouvoir lui échapper. Dans les mythes, le héros mâle combat, maîtrise, conquiert le monstre. Les héroïnes, quant à elles, suivent la voie de l'individuation en souffrant et en s'évadant. C'en est assez si une femme parvient à vivre une situation concrète, à rétablir des rapports et des relations humaines.
Le roi tue le Vieux Rinkrank : les opposés se neutralisent l'un l'autre. L'inconscient crée le conflit, en faisant deux de l'un. Si on parvient à rester en dehors du conflit, en ne prenant parti ni pour l'un ni pour l'autre terme de l'opposition, on parvient à échapper à ses dommages. La princesse endure le conflit, puis elle en sort. Sa seule action est d'épingler la barbe du vieillard et d'amener ainsi celui-ci à lui rendre service en lui fournissant le moyen de s'évader : l'échelle.
En Sibérie, on parle de l'existence d'un pays des esprits, ancien séjour des dieux, dont le chemin s'est perdu. Il ne reste plus, pour relier le monde des fantômes au nôtre, qu'une corde à nouds que seuls les chamans ou les hommes-médecine peuvent emprunter . Cette corde à nouds ou cette échelle est ce que nous construisons par degrés dans le cours de l'analyse jusqu'à ce que le sujet puisse se dire : « Ça y est, je suis connecté ! » Les chaos émotionnels et les conflits sont les nouds ou les échelons qui nous permettent de nous élever. P.25 .
La corde est le sens, la relation. Grâce à elle, nous voyons les « liens de connexions »
Le démon Rinkrank procure à la princesse un sens, il lui montre la relation entre les événements. Si une femme n'a jamais fait l'expérience de se faire piéger par le démon animus, elle n'a que des pensées inconscientes. C'est le démon qui lui fournit l'échelle pour s'échapper. Ce qui était négatif devient positif.
. les contes de fées concernent les archétypes, or les archétypes ne peuvent pas mourir. Ce conte signifie que, dans cette constellation particulière, l'aspect négatif de l'animus a disparu. Le démon reviendra toujours, mais ce sera sous une autre forme ou dans un autre contexte. Le problème particulier ne reparaîtra pas.

Il y a toujours un niveau « conte de fées » qui se déroule dans la vie psychique. Les mythes se développent à partir de lui, puis retombent à l'état de contes.
La princesse, en tombant à l'intérieur de la montagne, tombe dans le sein de la mère, et là, elle renaît. Le Chevalier Rouge - la passion - y habite. La mère n'est donc pas représentée par un être humain, mais par une montagne. Quand quelque chose est représenté par un être humain, il est possible de l'intégrer. Que ce contenu soit symbolisé par une montagne enfermant une personne signifie qu'il ne peut pas être intégré par la princesse, elle peut seulement entrer en relation avec lui. L'aspect positif de l'histoire est que les vraies valeurs sont sauvées : l'argent et l'or reviennent, à la fin, au jeune couple. En tombant dans la montagne, la princesse acquiert une réalité physique.
Dans beaucoup de contes, le héros négatif est nommé le « Chevalier Rouge ». Ici, cela signifie qu'il existe un lien émotif entre la jeune fille et ce démon. À l'intérieur de la montagne, leurs deux noms contiennent le mot « rouge ». Celui de la jeune fille « le Rouge de l'Homme » montre une combinaison entre le masculin et la passion. En lui attribuant ce nom, Rinkrank, le Chevalier Rouge, lui permet de prendre conscience de ce qu'elle est vraiment.
Quand une femme est inconsciente de son animus, le principal problème est que celui-ci s'unit à son côté émotionnel ; elle devient alors comme le proverbial « éléphant dans une boutique de porcelaine ». Elle est parvenue à développer en elle-même un esprit masculin qui lui permet de se voir plus objectivement, mais sa nature féminine et son sentiment, ayant été refoulés, se mêlent à son animus. Cet état provoque beaucoup de tragédies dans la vie, en particulier dans le domaine des relations.
Dans notre conte, le vieux roi fait tout son possible, de la main droite, pour empêcher le renouveau de se réaliser et fait tout, de la main gauche, pour qu'il s'accomplisse. Les femmes possédées par l'animus sont toujours à comploter pour attraper quelqu'un dans leurs rets et tombent dans leur propre piège. Mais les hommes, eux, jouent avec l'anima et celle-ci leur chipe leur clé quand ils ne regardent pas ! P.27
Le fait que la jeune fille vive le processus de transformation en endurant la souffrance et agit en immobilisant le démon par sa barbe, produit une transformation en celui-ci, de sorte qu'il l'aide.
Le meurtre par le roi du vieil homme mauvais est conforme à « l'usage chrétien », dans le sens que c'est la manifestation d'une attitude meurtrière envers la vie. Le démon de la montagne porte en lui, comme le Wotan germanique, le germe d'une nouvelle vie. on résout un conflit en se retirant. Dans un conflit, les opposés deviennent si proches l'un de l'autre qu'ils utilisent les mêmes armes. Nous faisons progresser le processus d'individuation en nous refusant de prendre part à la bataille.
Le fait que Rinkrank soit un brigand relève de l'animus négatif qui est de voler, sucer la vie des autres. Une femme possédée par l'animus devient une sorte de vampire car, n'ayant pas de vie en elle, elle se trouve obligée de la prendre là où elle la trouve. Le démon animus-négatif détruit tous les aspects de féminité de la vie.